Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL)
Les premières associations familiales laïques ont été créées en Dordogne en 1947 avec des militants de la FOL (Fédération des œuvres laïques), des Francas, de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), de la JPA (Jeunesse au Plein Air). Les fondateurs étaient des militants issus de la Résistance qui voulaient relier question sociale et question familiale.
Depuis 1967, le CNAFAL, défend les « droits et intérêts moraux et matériels des familles et de chacun de leurs constituants, quelles que soient les formes et les réalités sociales de ces groupes d’humains ». Pour le CNAFAL, il n’y a pas de famille-standard ni de norme familiale ; il a été la seule association familiale à défendre le PACS, il y a 12 ans.
Le CNAFAL considère que la famille est une communauté d’êtres humains qui expriment, dans leur comportement et leurs engagements, leur attachement aux notions de respect de l’autre, de tolérance et de solidarité. Cette entité est un espace de vie en commun où les droits de chacun, ceux définis par la loi, mais aussi ceux que crée et nourrit l’attachement de ses membres, constituent dans leurs articulations la réalité familiale.
L’association considère l’enfant comme une personne à part entière qui a droit à une éducation laïque c’est-à-dire dégagée de tout conditionnement, à la protection de la société, à l’accès à ses origines, entre-autres… Elle considère que chaque être humain doit pouvoir disposer de la naissance à la mort d’un revenu social garanti.
Parce qu’il est profondément attaché à la liberté de conscience et aux droits individuels qui en découlent, le CNAFAL défend la contraception, l’interruption volontaire de grossesse (IVG), la procréation médicale assistée (PMA), le pacte civil de solidarité (PACS), le mariage pour tous, le droit de mourir dans la dignité, un statut pour le parent social.
Attaché également aux droits de l’Homme et à la loi de 1905, le CNAFAL veut que soit reconnu le droit de vivre en famille pour les ressortissants étrangers, le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers résidant en France depuis plus de cinq ans.
Le CNAFAL est agréé par l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales, partenaire institutionnel des pouvoirs publics) depuis 1978 ; seul mouvement progressiste au sein de cette Union, il rassemble 25 000 familles et il siège au Haut Conseil de la Famille. Le CNAFAL est aussi organisation nationale de consommateurs agréée depuis 30 ans.
Jean-Marie Bonnemayre. Dictionnaire de la Laïcité (2°édition)