Comité national d’action laïque (CNAL)
Depuis 1953, le CNAL promeut l’enseignement public et lutte contre le financement par l’État des écoles privées confessionnelles. Il a été créé par cinq organisations liées à l’École : la Fédération de l’éducation nationale (FEN), le Syndicat national des instituteurs (SNI), la Ligue de l’enseignement, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et les Délégués départementaux de l’Éducation Nationale (DDEN). Après l’éclatement de la FEN en 1992, l’UNSA Éducation remplace la FEN et le SE-UNSA prend la place du SNI, tout en continuant à assumer le secrétariat général. Cette organisation prévaut aussi pour les comités départementaux (CDAL).
Au cours de son histoire, le CNAL a mené ou participé à de nombreux combats. En 1960, il recueille plus de dix millions de signatures contre la loi Debré et fait prêter le « serment de Vincennes ». En 1983-1984, le CNAL soutient le projet Savary de grand « Service public unifié et laïque de l’Éducation » (SPULEN). En 1994, il manifeste à Paris contre la loi Bourg-Broc visant à réformer la loi Falloux. En 2010, il récolte 300 000 signatures lors de la campagne « Pour l’école publique, je m’engage » face aux restrictions budgétaires qui frappent l’Éducation nationale.
Aujourd’hui, le CNAL intervient pour la création d’établissements publics dans les communes où n’existent que des écoles privées. Il lutte contre l’enseignement religieux obligatoire à l’école publique en Alsace-Moselle. Il joue un rôle important d’expertise et de formation dans toutes les questions touchant à la laïcité scolaire.
Céline Rigo Dictionnaire de la Laïcité (2°édition)