Comité laïcité république (CLR)
Le Comité Laïcité République a été créé en 1991, au moment de la première « affaire du voile ». Des personnalités, aussi diverses qu’Élisabeth Badinter, Pierre Bergé, Henri Caillavet, Jean-Pierre Changeux, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Gisèle Halimi, Catherine Kintzler, Albert Memmi, Claude Nicolet parmi d’autres, dénoncent ce qui apparaît comme le début d’un recul de la laïcité et de la République.
Le CLR affirme la laïcité, la liberté de conscience et l’égalité entre hommes et femmes, comme des grands principes universalistes de la République, qui ne sauraient être renégociés avec telle ou telle communauté. Il alerte sur l’augmentation des manquements à la laïcité, provoqués par des revendications communautaristes ou sur les problèmes posés par la montée des différentialismes et des intégrismes et recherche des solutions républicaines qui peuvent passer par la voie réglementaire ou législative quand cela se révèle nécessaire (par exemple dans le cas de la crèche Baby Loup.).
Le CLR milite pour que les principes de la loi de 1905 soient inscrits dans la Constitution afin de mettre un terme aux reculs constatés, année après année, en matière de financements publics d’associations cultuelles.
Chaque année depuis 2003, le CLR remet le prix de la laïcité décerné par un jury indépendant, lors d’une cérémonie organisée en l’Hôtel de Ville de Paris. Le Prix national a été notamment décerné à Fadela Amara, Caroline Fourest, Isabelle Adjani, la sénatrice Françoise Laborde, Guillaume Lecointre, Jeannette Bougrab, Jean-Luc Petithuguenin, Samuel Mayol. Le prix international a été remis à l’auteure iranienne Chadortt Djavan, à l’essayiste québécoise Djemila Benhabib, à la cinéaste tunisienne Nadia El Fani, à l’ancien Président de la République italienne Giorgio Napolitano, au pianiste turc Fazil Say.
Alors qu’il présidait le jury, le 8 octobre 2012, Charb, directeur de Charlie hebdo, assassiné en janvier 2015 avait déclaré : « J’ai moins peur des extrémistes religieux que des laïques qui se taisent. »
Patrick Kessel